RUE DU PAVÉ
On l’appelait autrefois le chemin qui mène de Paris à Montfort.
Elle tient son nom de la pièce de terre située juste après le chemin de la Hunière : le pavé.
L’actuelle place de l’école était occupée jusqu’au 19ème siècle par une mare remplacée ensuite par un abreuvoir que l’on peut encore voir sur certaines cartes postales anciennes.
Le cimetière était situé tout autour de l’église légèrement en surplomb. Il a été transféré à l’extérieur en 1855.
RUE DE BAZOCHES
Très récemment elle s’appelait la sente de Bazoches. Elle était répertoriée comme la sente rurale n° 23 et se trouvait en continuation d’autres sentes qui venaient de la Mauldre à la hauteur d’un moulin aujourd’hui disparu (entre Barre et Bicherel).
Ce chemin partait donc de la Mauldre, rattrapait le chemin qui se trouve au bout du chemin de la Hunière, le remontait, traversait la rue du Pavé et continuait en face pour retrouver l’extrémité de la rue du Puits d’hiver.
A l’angle de la grande rue, une sente en partait en diagonale pour retrouver le chemin de l’étang.
GRANDE RUE
Au 17 siècle, elle s’appelait la rue des quartiers. Un quartier était une surface de terre qui valait le quart d’un arpent. Dans les actes notariés du début du 19 siècle, elle était identifiée sous le double nom de rue des quartiers ou grande rue. C’est dans cette rue que se trouvaient les plus grosses fermes du village. Plusieurs artistes y ont résidé dans la première moitié du 20 siècle : les peintres Rouault, Picasso qui y a peint plusieurs tableaux célèbres de sa fille Maia. Il résidait dans une maison achetée par le célèbre marchand de tableaux Amboise Vollard sur les conseils de Blaise Cendrars à qui il était venu rendre visite.
RUE DES TEMPLIERS
L’origine du nom de cette rue nous reste inconnu. Les templiers possédaient une commanderie à Elancourt. Peut être avaient-ils quelques terres au Tremblay, mais aucune indication n’a pu confirmer ou infirmer cette hypothèse. La rue des Templiers est citée dans un acte notarial datant du début du 19 siècle. Peut-être les habitants ont-ils assimilés les templiers aux moines cisterciens qui exploitaient jadis la ferme d’Ithe ?.
RUE DU PUITS D’HIVER
Elle n’a pas changé de nom depuis le début du 17 siècle.
On la trouve citée dans un texte de 1637 dans lequel Charles Leclerc, frère du père Joseph, énumère tous les biens qui constituent sa seigneurie du Tremblay (A.D.Y.48.J). Elle doit son nom à la multitude de puits qui se trouvent dans chacun des jardins qui le longent.
COUR DES MIRACLES
On raconte qu’un jour un cochon était tombé dans un puits. Son propriétaire désolé appela au secours, et grâce à l’effort de tous, le cochon fut sauvé. Ce fut un vrai miracle !!!
Telle est l’origine du nom de la Cour des Miracles.
RUE DU GÉNÉRAL DE GAULLE
Elle s’appelait auparavant rue de la Chapelle.
Le peintre Picabia et l’acteur Marcel Levesque avaient une maison entre les deux guerres. Elle longe la propriété de la Hunière qui est le plus ancien fief du Tremblay.
Les ruines d’un château fort y subsistent et constituent une enceinte circulaire de 70 m de diamètre entourée d’un fossé large de 10 m. Au sud, une motte peu élevée, également entourée d’un fossé, fait saillie sur cette enceinte et porte les restes d’un donjon circulaire. Ce château date probablement de la fin du 11 siècle. En 1637, Charles Leclerc le décrit comme « ruiné par les Anglais ».
CHEMIN DE BAZEMONT
On peut, semble-t-il, rattacher le nom du chemin de Bazemont à celui d’une famille de riches fermiers originaires des Mousseaux.
En effet, deux d’entre eux furent à même de prendre en fermage la Ferme d’Ithe, auprès des moines des Vaux de Cernay, propriétaires du domaine et l’on vit même l’un deux accéder au rang de prieur de l’abbaye des Vaux de Cernay, très éminent personnage.
Le lavoir du village, profitant d’un petit ruisseau aujourd’hui busé, était installé à cheval sur ce chemin juste après les dernières maisons. Il a été détruit dans les années soixante.
Le chemin continuait en diagonale pour rejoindre sur la Mauldre, le moulin du Moulin ou moulin du Tremblay aujourd’hui disparu.
CHEMIN DE LA PINÇONNIÈRE
S’appelle ainsi depuis toujours car il mène à travers bois au hameau de la Pinçonnière qui se trouve à Bazoches-sur-Guyonne de l’autre côté de la butte.
On l’appelle également leCHEMIN DE LA FONTAINE YVON du nom de la pièce de terre qui se trouve juste au-dessus. Un embranchement le sépare en deux et il conduit, à droite, vers la Fontaine Yvon.
CHEMIN VERT
Il s’appelait il y a peu encore le CHEMIN DU TEMPS PERDU ou bien le CHEMIN PERDU.
Ce nom est cité sur les plans qui datent de la fin du XVIIème siècle.
Dans son livre Bourlinguer, Blaise CENDRARS le cite quand, un jour de pluie, il siffle sa chienne, démarre l’Alfa Roméo, passe la vierge, puis le chemin du Temps Perdu, pour rejoindre la Nationale 10 et la mer Méditerranée.
CHEMIN DE LA HUNIÈRE
Le chemin de la Hunière faisait partie d’un ensemble de chemins qui allaient de la Mauldre à Bazoches.
Partant de la Mauldre à la hauteur d’un moulin (entre Bar et Bicherel), il remontait jusqu’à la propriété de la Hunière, tournait à droite puis traversait l’actuelle rue du Pavé et rejoignait, en contournant les jardins et les maisons, l’extrémité de la rue du Puits d’hiver par la sente rurale n° 20 pour continuer par la sente de Bazoches.
CHEMIN DE MAREIL
Le chemin de Mareil s’appelait autrefois le chemin des Glaises, du nom d’une pièce située légèrement au nord.
Après avoir croisé le chemin de grande communication n° 2 de Bazoches à Trappes et longé l’étang, il tournait à droite. Il prenait le nom du chemin actuel qui mène de Bazoches à Neauphle le Vieux pour retrouver le chemin des Normands axe Nord/sud reprenant grosso modo le tracé de l’ancienne voie romaine.
Le cimetière y est installé depuis 1855 date à laquelle le conseil municipal décida de le transférer de la place de l’église à l’extérieur du village. Les cendres de Blaise Cendrars y reposent depuis 1994 dans le carré des curés.
SENTE BLAISE CENDRARS
La sente Blaise Cendrars a été nommée le 14 mai 1994 lors du transfert du corps de l’écrivain au cimetière du Tremblay.
Sa compagne (qui deviendra sa seconde épouse), la comédienne Raymone DUCHATEAU, y possédait avec son frère la petite maison située juste au fond de la sente.
Blaise Cendrars, poète, romancier et journaliste, né à la Chaux-de-Fonds (Suisse) en 1887, mort à Pris en 1961, y séjourna souvent entre les deux guerres. Il y écrivit l'intégralité de son roman L'Or.
Le Tremblay est cité à plusieurs reprises dans son œuvre, notamment dans Moravagine et la Femme Aimée. Il l’appelait « ma petite maison en Île de France » ou encore « une petite maison rose à côté du menuisier du pays ».
De très nombreux artistes s’y retrouvaient : Francis PICABIA, en voisin, les LEVESQUE, Fernand LEGER, LE CORBUSIER (qui dessina un projet d’église pour le Tremblay), STRAVINSKY…
SENTE RURALE N° 22
Les Ruelles forment un ensemble de sentes qui permettent d’aller de la place de l’église à la rue du Puits d’Hiver et à la rue des Templiers.
Elles longent l’arrière de la grande ferme et débouchent dans la rue du Puits d’Hiver à l’emplacement d’une petite ferme abattue au début du siècle.
En forme de T, elles s’ouvrent dans la rue des Templiers à la hauteur de ce qui était la dernière propriété close de murs de ce côté de la rue, jadis un jardin consacré à l’arboriculture et aujourd‘hui la Résidence des Poiriers.
Aujourd’hui surtout utilisées par les enfants, les mères de famille et les promeneurs, elles correspondaient à un monde où on se déplaçait uniquement à pied. Elles sont le cœur même du village et participent largement à son charme rural.